Comme tous les Français, je suis avec gravité l’évolution de la crise épidémique en cours sur notre territoire. Toute ma famille, en bonne santé, est maintenant réunie au Domaine royal de Dreux.
Nous devons suivre, tant que possible, les instructions de confinement. Sans liberté, la France ne mérite plus son nom, mais il n’y a pas de liberté sans responsabilité. Montrons que des personnes libres peuvent, lorsqu’il le faut, mettre entre parenthèses leurs intérêts propres pour le bien supérieur du pays.
Je salue la fermeté du gouvernement dans sa détermination à freiner la contamination. Je m’interroge en revanche, alors que les écoles ont été fermées et que les messes dominicales ont été supprimées, sur la pertinence du maintien des élections. Les équipes municipales en place sont autant d’acteurs charnières dans la transmission de l’information et dans la gestion locale de la crise. Les changer en plein milieu du gué, n’est-ce pas ajouter de la difficulté à notre situation déjà compliquée ?
Je salue et remercie les soignants qui partout en France se mobilisent, en première ligne dans une lutte qui s’annonce ardue. Je pense aussi aux personnes âgées qui, privées de visites, seront victimes d’une solitude pénible. Je pense enfin aux chefs d’entreprises, entrepreneurs, artisans, commerçants, professions libérales, qui devront se battre dans les prochaines semaines pour maintenir à flot ces entreprises qui font la fierté de notre pays.
Chacun de nous quel que soit son âge, sa situation sociale, est le même devant la maladie. Soyons unis et la France, comme toujours, se relèvera.
Jean, Comte de Paris
Domaine Royal de Dreux
Dimanche 15 mars 2020