Le samedi 2 mai 2009, à 11 h, la cathédrale de Senlis était comble, la place Notre-Dame, sur le côté sud de la cathédrale, recevait une foule joyeuse et les cloches sonnaient à toute volée. Le prince Jean venait d’être accueilli par le clergé : Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, qui allait célébrer la messe, Mgr Philippe Brizard, directeur de l’œuvre d’Orient, qui allait prononcer l’homélie et recevoir les consentements, et le Père Stéphan Janssens, curé de la cathédrale. Le Prince, debout, s’apprêtait à accueillir sa fiancée, Mlle Philomena de Tornos.
Celle-ci, au bras de son père, a fait alors son entrée dans la cathédrale, tandis que retentissaient les grandes orgues.
Juste avant que la messe commence, le prince Eudes de France, duc d’Angoulême, a pris la parole : il a dû annoncer à une assistance consternée l’absence de Mme la duchesse de Montpensier, immobilisée par une intervention chirurgicale d’urgence. Elle dut être remplacée par sa sœur aînée, la Princesse Marie-Christine de Liechtenstein.
Puis la messe a été célébrée par Mgr Rey. Chacun, à l’intérieur comme à l’extérieur, disposait d’un livret de messe. Le chœur était la Capella Peregrina dirigé par Vincent Berthier de Lioncourt, fondateur du Centre de musique baroque de Versailles. Le grand orgue était tenu par Vincent Warnier, co-titulaire des orgues de Saint-Etienne-du-Mont à Paris.
L’homélie fut prononcée par Mgr Brizard, qui reçut ensuite le consentement des époux. Puis ceux-ci se sont rendus au pied d’une belle Vierge médiévale dans le transept droit de la cathédrale, pour dire ensemble la prière de consécration à Marie de St Louis-Marie Grignion de Montfort. La messe terminée, le couple princier est sorti par le porche principal. Tous ceux qui avaient entendu la retransmission de la messe sur la place Notre-Dame ont pu alors accéder à la petite place du Parvis et acclamer les jeunes mariés.
A suivi aussitôt – dans le parc du Château royal, dont l’accès est situé juste en face de la cathédrale – le vin d’honneur, offert notamment par l’Alliance royale du Dauphiné. Le prince Jean et la princesse Philomena ont été à nouveau accueilli par le maire de Senlis, M. Jean-Christophe Canter, qui a prononcé un discours soulignant les liens historiques entre sa ville et le mariage qui venait de s’y tenir. Mgr le Comte de Paris, en quelques mots simples, a exprimé les sentiments qui l’animaient. Puis le prince Jean a pris la parole pour remercier les organisateurs du vin d’honneur, ainsi que la municipalité de la ville qui s’est énormément investie dans la préparation de cette journée.
Les jeunes mariés ont dû alors quitter Senlis pour rejoindre Chantilly, à vingt kilomètres de là, où les attendaient, à la fois, la statue équestre du duc d’Aumale et les invités de la réception privée qui y était organisée. Outre les membres des deux familles, s’y trouvaient un grand nombre de membres des familles royales européennes, régnantes ou non, ainsi que des personnalités de la société civile. Sous une immense tente dressée à l’extrémité de l’hippodrome de Chantilly et ouvrant sur le château, un cocktail a précédé un déjeuner assis de 800 couverts. Avant et après le repas, les « Trompes du Flanache » et des extraits du spectacle équestre de Sophie Bienaimé sur l’histoire de Chantilly assurèrent une animation très appréciée des convives. L’après-midi s’avançant, le soleil, plutôt timide le matin, s’est mis à éclairer le château d’une chaude lumière de printemps – pour le plus grand bonheur des mariés, et l’enchantement définitif de leurs invités.