Je viens de terminer de lire le rapport statistique 2017 du Secours Catholique à propos de la pauvreté en France.
Le titre parle de lui même : Pauvreté, la fragilité se renforce. Quatre grandes tendances y sont soulignées : les femmes sont de plus en plus fragiles (en 2016 elles étaient plus nombreuses que les hommes à être accueillies au Secours Catholique), de plus en plus de personnes sont sans ressources (de 16,6% en 2006 à 19% en 2016), de moins en moins de ménages sont couverts par les prestations sociales (de 71,6% en 2010 à 64,4% en 2016), de plus en plus de ménages sont des couples avec enfants (en 2016 ils atteignaient 24,2% après les familles monoparentales 29,6%).
Tel est le rude constat que dresse le Secours Catholique. Comme le dit sa présidente, Véronique Payet, « il est urgent de refonder le contrat social ». Malheureusement les élections successives à la tête de l’État depuis plusieurs décennies apparaissent comme celles d’une France libérale moins soucieuse des plus démunis, en tout cas dans les actes. Même les défenseurs du social d’il y a trente ans sont depuis longtemps passés du coté de l’argent et du pouvoir, que ce soit dans la presse, la finance ou la politique.
Nous avions accueilli le Secours Catholique de Dreux en début d’année pour une visite de la Chapelle Royale et nous avions ensuite reçu des bénéficiaires chez nous. Il est important en cette veille de Noël de ne pas oublier les plus pauvres, que ce soit en parole comme en acte. Comme chrétien cela fait partie de notre vocation et comme prince de notre devoir.
Jean de France, duc de Vendôme
Domaine Royal, le 19 décembre 2017